Econométrie structurelle

A la différence des méthodes expérimentales ou quasi-expérimentales, l’approche structurelle repose sur une modélisation. Dans sa forme la plus simple, il peut simplement s’agir de modéliser la participation à un traitement afin d’identifier séparément la sélection au sein du traitement et l’effet causal du traitement sur la population traitée. Il s’agit du modèle de Roy. Mais l’approche structurelle peut également reposer sur une modélisation beaucoup plus complète de l’environnement économique et de la façon dont il influence et coordonne les décisions de certains agents (travailleurs, chômeurs, futurs retraités, etc.).

L’économétrie structurelle consiste ensuite à estimer à l’aide de données statistiques les paramètres du modèle proposé. Ce dernier peut alors servir à mesurer les effets des politiques publiques qui ont été modélisées, mais aussi des éventuelles variantes. C’est ce qui est par exemple fait dans certains exercices de micro-simulation.

Le fait qu’elle s’appuie sur des fondements théoriques peut permettre à l’approche structurelle d’évaluer les effets de politiques publiques de façon crédible même lorsqu’il est impossible de recourir aux expériences contrôlées ou naturelles. Mais cet avantage peut aussi être un inconvénient : les résultats obtenus dépendent intrinsèquement du modèle qui a été élaboré et des hypothèses de comportement et d’interaction des agents sur lesquelles il repose, ce qui n’est pas le cas pour les approches « athéoriques » (ou en « forme réduite ») que représentent l’exploitation d’expériences contrôlées ou naturelles.


Sélection de publications et projets IPP utilisant cette méthode

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