Le pôle éducation de l’IPP publie ce mercredi 28 mai une nouvelle étude sur la thématique des inégalités de genre dans l’accès à l’enseignement supérieur.
Cette note intitulée “Comment expliquer la sous-représentation des femmes dans les écoles d’ingénieurs les plus sélectives ?” explique pour quelles raisons les femmes, qui ont en moyenne de meilleurs résultats scolaires que les hommes à leur entrée en classes préparatoires, accèdent moins souvent aux grandes écoles d’ingénieurs les plus sélectives que ces derniers.
Les autrices, Cécile Bonneau (post-doctorante à l’Université d’Aalto — Helsinki Graduate School of Economics) et Léa Dousset (doctorante à l’École d’économie de Paris), ont analysé pour cette étude le parcours de 165.000 étudiantes et étudiants entre 2015 et 2023.
Les autrices se sont notamment penchées sur les effets des environnements les plus exigeants et compétitifs sur les performances des femmes, en comparant les classes préparatoires “étoile” aux classes préparatoires classiques.
La ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne, a annoncé engager aux côtés de Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, une concertation qui “doit viser des objectifs de représentation équilibrée dans les formations technologiques, des sciences de l’ingénieur et du numérique”. Cette concertation intervient en complément de la mise en place d’un objectif cible de 30 % minimum de femmes en CPGE scientifique en 2030. Cette note entend ainsi nourrir utilement le débat qui s’ouvre avec les principaux acteurs de ces formations en apportant un éclairage sur les conditions de réussite des femmes dans les environnements les plus compétitifs.