
Le pôle éducation de l’IPP publie ce mercredi 3 décembre une nouvelle étude relative au sujet de l’orientation des élèves.
Cette note mobilise les données administratives exhaustives d’Admission Post-Bac entre 2012 et 2017 auprès de plus de 12 000 formations et compare les candidatures selon qu’un(e) ancien(ne) a été admis(e) ou refusé(e) de justesse dans une formation, afin d’identifier l’effet causal de ces admissions sur les choix des générations suivantes.
Les résultats montrent que l’admission de justesse d’un(e) ancien(ne) élève accroît significativement la probabilité qu’un(e) lycéen(ne) du même établissement candidate et soit admis(e) dans la même formation l’année suivante. Les professeurs principaux jouent un rôle clé dans cette transmission d’information. Des logiques d’homophilie sociale et de genre renforcent ces dynamiques : les élèves
s’inspirent davantage de parcours d’anciens qui leur ressemblent. Ces influences contribuent à expliquer pourquoi, à résultats scolaires équivalents, les élèves socialement défavorisés s’orientent vers des formations moins sélectives que les plus favorisés.
Les auteurs sont Nagui Bechichi (École d’économie de Paris) et Gustave Kenedi (CY Cergy Paris Université).
Cette note a bénéficié du soutien de la Chaire Politiques éducatives et mobilité sociale.

