Le pôle éducation de l’IPP publie ce jeudi 16 octobre une nouvelle étude intitulée “Paris et ses départements limitrophes : quelles inégalités dans les conditions d’enseignement ? , sous la forme d’un billet de blog signé Youssef Souidi.
Cette étude s’inscrit dans la continuité du récent travail de l’IPP (juin 2025, à l’occasion de la conférence annuelle sur les grands enjeux budgétaires) consacré aux conséquences de la baisse démographique sur les politiques éducatives selon les territoires. Les auteurs ont souligné que la baisse de taille des classes hors éducation prioritaire était plus marquée à Paris qu’en Seine-Saint-Denis : ainsi, dans le premier degré, entre 2015 et 2024, la baisse des effectifs de la capitale était de 22% aboutissant à une diminution de la taille des classes de 13%, tandis qu’en Seine-Saint-Denis, les effectifs augmentaient de 5% pour une diminution de la taille des classes de 5%.
La présente étude élargit le constat d’inégalités de dotations entre établissements dans deux directions. D’abord, en étendant au collège l’analyse réalisée en juin et centrée sur le premier degré. Ensuite, en utilisant, au-delà de la taille des classes, une batterie d’indicateurs récemment mis à disposition en open data pour caractériser les établissements : âge des enseignants, proportion de contractuels, ancienneté dans l’établissement, etc.
Cette étude fait notamment apparaître une surreprésentation marquée des jeunes enseignants et des contractuels dans les départements limitrophes de Paris. L’étude des statistiques sur les concours de recrutement des enseignants démontre également que ceux qui exercent dans l’académie de Paris sont issus d’un processus bien plus sélectif que ceux exerçant dans les départements limitrophes.
Ce billet rappelle en conclusion que le manque d’attractivité de certaines académies auprès des professeurs peut être compensé par des incitations, salariales comme non salariales.