Patrick Aubert revient dans un nouveau billet de blog publié ce mardi 8 avril sur la proposition, fortement débattue lors de l’examen du projet de loi de finances fin 2024, de sous-indexer les retraites avec une différenciation selon le montant de pension.
Patrick Aubert émet l’hypothèse que cette idée reviendra désormais régulièrement dans le débat comme un moyen de faire contribuer les retraités à l’effort général tout en préservant les plus modestes. C’est pourquoi il s’attache à expliciter les enjeux latents d’une telle proposition et identifier ce qui entre en cohérence, ou à l’inverse en décalage, avec les grands principes généraux du système de retraites français.
Pour Patrick Aubert, le principe d’une revalorisation différenciée des pensions n’a finalement de sens que s’il s’inscrit plus globalement dans une volonté de revoir la formule de calcul initial de ces pensions dans les régimes de base en annuité et de différencier davantage les taux de remplacement dans le sens d’une plus grande progressivité. Il pointe en effet une certaine incohérence dans le fait d’afficher un même taux de remplacement pour toutes et tous à la liquidation, si cette uniformité peut être remise en cause dès l’année suivante par l’application d’une moindre revalorisation pour les retraités dont le salaire de référence est au-dessus d’un certain montant.
Patrick Aubert explique ensuite comment une telle proposition amènerait à privilégier le taux d’annuité légal plutôt que le taux de liquidation comme indicateur de référence, aussi bien pour le calcul du montant de pension individuel que pour pour le pilotage général du dispositif.