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La taille des classes influence-t-elle la réussite scolaire ?

Note IPP n°28

Septembre 2017

Auteurs : Adrien Bouguen, Julien Grenet, Marc Gurgand

Contacts : julien.grenet@ens.fr, marc.gurgand@psemail.eu

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Résumé :

Cette note présente les résultats des recherches les plus robustes méthodologiquement, qui estiment l’impact d’une réduction de la taille des classes sur les performances scolaires des élèves et sur leur destin à plus long terme. Contrairement à une idée qui a longtemps perduré, ces effets sont élevés, si on les compare à d’autres politiques scolaires menées à grande échelle et rigoureusement évaluées. Le coût absolu du doublement des classes de CP et de CE1 justifie de cibler cette politique sur les élèves les moins favorisés, mais l’investissement est rentable dès qu’il existe des effets in fine sur la situation professionnelle des bénéficiaires aussi petits que 1 %. Il reste cependant beaucoup d’inconnues, notamment sur l’articulation entre la réduction de la taille des classes et les pratiques pédagogiques.

Points clés :

  • Un certain nombre de travaux de recherche internationaux, pour la plupart récents, estiment les effets d’une réduction de la taille des classes sur les progressions des élèves en neutralisant de façon convaincante les biais de sélection.
  • Ces travaux montrent que le dédoublement d’une classe de 24 élèves améliore les performances moyennes des élèves de façon significative, et il est même possible d’en voir les effets à long terme sur les trajectoires scolaires et l’insertion professionnelle.
  • Ces effets sont observés alors même que les enseignants ne sont pas spécifiquement accompagnés au plan pédagogique.
  • Le coût élevé d’une telle politique justifie de la cibler sur les élèves les moins favorisés socialement, ce qui répond à un objectif de réduction des inégalités.
  • Le calcul coût-bénéfice indique qu’une telle politique est rentable dès qu’elle permet d’augmenter le salaire futur de ses bénéficiaires de 1 %, via ses bénéfices sur la trajectoire scolaire.

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