Dans un billet de blog paru ce vendredi 25 octobre, Patrick Aubert synthétise une contribution récente sollicitée par le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) et présentée devant ses membres le 4 octobre 2024.
Patrick Aubert était sollicité afin de débattre des pistes envisageables pour adapter les règles de retraite aux spécificités des carrières des personnes les plus défavorisées.
Dans ce billet, l’auteur rappelle que si le système actuel prévoit effectivement des dispositifs de nature à rehausser le niveau de pension des personnes les plus défavorisées, d’autres mécanismes à l’inverse amplifient les inégalités en bénéficiant avant tout aux assurés ayant le plus contribué.
La “double comptabilisation” de la durée de carrière dans le calcul de la pension se révèle notamment pénalisante pour ces personnes, qui ont pour caractéristique principale et commune d’avoir des carrières incomplètes. Le calcul du salaire de référence comme la moyenne des “25 meilleures années”, généralement vu comme protecteur, s’avère lui aussi désavantageux en cas de carrière très précaire.
Patrick Aubert rappelle également que cette situation n’est pas spécifiquement liée aux dernières réformes et qu’elle constitue plutôt une caractéristique de long terme du système de retraite français, dont les évolutions ont souvent été pensées au regard de cas types dont la carrière est complète. Sans répondre à une volonté explicite du législateur, les mécanismes décrits dans ce billet ont pour autant des effets négatifs réels sur la situation des retraité.e.s les plus précaires et gagneraient à être davantage explicités et portés dans le débat public récurrent sur les retraites.
C’est pourquoi, au-delà de ce constat, Patrick Aubert discute quelques pistes d’évolution techniques pour améliorer concrètement et effectivement la situation de ces retraité.e.s les plus précaires.
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