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(Note IPP n°71) Fusion des régions : quels effets perceptibles par la population ?

16 juin 2021 – L’Institut des politiques publiques (PSE/GENES) publie ce jour une Note (n°71) analysant les effets du redécoupage des régions – mis en place en janvier 2016 – sur les évolutions comparées du bien-être déclaré par les habitants des différentes régions concernées.

Auteur : Lionel Wilner

Contact : lionel.wilner@ensae.fr

Télécharger la Note IPP n°71 : « Fusion des régions : quels effets perceptibles par la population ?«

Résumé : Afin de simplifier le « millefeuille territorial » et d’atteindre une taille régionale suffisante à l’échelon européen, un redécoupage des régions a été décidé en 2015, impliquant la fusion des 22 anciennes régions administratives de France métropolitaine en 13 nouvelles régions. En vigueur depuis le 1er janvier 2016, ce découpage a été effectué de manière à réduire les disparités interrégionales en fusionnant notamment de grandes régions, « absorbantes », sur un plan administratif ou économique, avec des régions plus petites, « absorbées ». Dans le même temps, les compétences des nouvelles régions ont été élargies par la loi NOTRé. Une analyse portant sur les évolutions comparées du bien-être déclaré par les habitants des différentes régions concernées suggère, d’une part, que la fusion n’a pas eu d’impact négatif, et, d’autre part, que l’absorption a eu un impact positif à court terme. Les effets obtenus sont particulièrement prononcés pour une population plus mobile sur le marché du travail. Au niveau macroéconomique, le taux de chômage a davantage diminué dans les régions ayant fusionné. Ces éléments suggèrent que l’effet taille des nouvelles régions a pu favoriser un certain dynamisme économique ayant plus que compensé un éventuel sentiment d’appartenance régionale.

Points clés :

  • Depuis 2016, la France métropolitaine compte 13 régions administratives (contre 22 auparavant) disposant de compétences élargies.
  • Suite à ce redécoupage, si le bien-être déclaré des habitants n’a pas évolué différemment dans les régions fusionnées et dans les régions n’ayant pas fusionné, il a significativement augmenté, à court terme, dans les régions absorbées sur un plan administratif ou économique.
  • Cet effet est plus prononcé pour des individus plus mobiles sur le marché du travail et le taux de chômage a plus fortement diminué dans ces régions.
  • Un dynamisme économique accru semble avoir ainsi bénéficié aux populations des régions concernées et avoir plus que compensé un éventuel sentiment d’appartenance régionale.

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