Rapport n°45 - septembre 2023

L’accessibilité potentielle localisée à la prise en charge de la perte d’autonomie des personnes âgées : approche territoriale

carte de la France et de la diversité de ses territoires

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Citer
Carrère, A. L’accessibilité potentielle localisée à la prise en charge de la perte d’autonomie des
personnes âgées : approche territoriale. Rapport IPP n°45. Sept 2023.

Présentation

Cette étude vise à mesurer l’accessibilité géographique à l’offre médico-sociale et sanitaire à domicile et en établissement à destination des personnes âgées. Il fait un état des lieux sur le volume d’offre disponible en France métropolitaine pour prendre en charge la perte d’autonomie des personnes âgées que ce soit à domicile ou en établissement et s’appuie sur un indicateur dédié, élaboré par l’autrice pour ce projet, appelé “accessibilité potentielle localisée”.

Résultats clés

  • Grâce à ces données, on estime un volume total d’offre dédiée à la prise en
    charge de la perte d’autonomie à 515 000 ETP, dont 262 440 ETP en établissement et 252 740 ETP exerçant à domicile.
  • L’accessibilité géographique médiane à l’offre en ETP et de 3 178. Cela signifie que la moitié des individus de 60 ans ou plus disposent de moins de 3 178 professionnelles du champ (exprimé en ETP) à moins de 60 minutes pour 100 000 personnes âgées de 60 ans ou plus (l’autre moitié ayant plus de 3 178 ETP pour 100 000 personnes âgées de 60 ans ou plus).
  • L’accessibilité est faible dans les départements autour de l’Île-de-France (Oise, Seine Maritime, Eure, Orne, Eure et Loir, Sarthe, Loir et Cher), de même que dans les régions montagneuses (Alpes, Pyrénées, Vosges, Jura) et le Grand-Est. Le reste de la France semble bénéficier d’une offre relativement accessible. Les zones de faibles accessibilités sont dispersées et de taille réduite.
  • Une spécialisation « domicile – établissement » est visible. Alors que les communes à l’intérieur des terres, de Bretagne et des Pays-de-la-Loire sont fortement accessibles en offre en établissements, celles du Nord et de Corse sont fortement accessibles à l’offre à domicile.
  • Concernant la distinction « offre médico-sociale »-« offre sanitaire » à domicile, l’offre sanitaire est plus accessible dans la moitié Sud de la France, le Nord-Est et la Bretagne tandis que l’offre médico-sociale est élevée surtout sur la côte de la Manche et dans le Nord.
  • La Méditerranée, l’Île-de-France, la Corse, et les régions des Alpes, des Pyrénées et du Nord-Est sont majoritairement dotées d’une offre privée lucrative tandis que les régions de la Bretagne, des Pays-de-la-Loire, de la Normandie et du Centre de la France sont majoritairement dotées d’une offre publique. Toutefois, certains départements ne suivent pas le schéma de leurs voisins (Landes, Haut-Rhin, Somme, Loire-Atlantique, Calvados, Vienne, Indre-et-Loire)

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Autrice

Amélie Carrère est économiste à l’IPP au sein du pôle Santé-autonomie et chercheuse associée à l’Institut national d’études démographiques

Méthode et données

Est proposé dans ce rapport un indicateur synthétique d’accessibilité géographique aux professionnelles de la prise en charge de la perte d’autonomie en France métropolitaine quelle que soit leur structure de rattachement (établissement, SAAD, Services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), activité libérale etc.)

Cet indicateur repose sur les trois éléments suivants : offre de prise en charge, demande potentielle, et zone d’accessibilité. Cet indicateur est décliné en plusieurs indicateurs pour chaque type de prise en charge et statut juridique de la prise en charge. Pour chacun, il s’agit de densités : nombre de professionnelles, exprimé en ETP, accessibles à moins de 60 minutes (avec fonction de durée décroissante) pour 100 000 personnes âgées de 60 ans ou plus.

Il s’appuie sur la méthode Kernel density two-step floating catchment area (KD2SFCA) (Dai et Wang, 2011).

La mesure de l’offre est exprimée en nombre d’ETP. Autant que possible, le champ est restreint aux activités exercées auprès des personnes âgées et dans le champ sanitaire et médico-social (nous excluons le champ médical et le personnel administratif). Les données mobilisées sont :
● le tableau de bord de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) qui couvre l’activité de l’hébergement permanent, temporaire et de jour en Ehpad et celle des SSIAD en 2020
● le répertoire Fichier national des établissements sanitaires et sociaux (Finess) complété de l’enquête EHPA 2019 qui couvre l’activité de l’hébergement permanent, temporaire et de jour en EHPA non Ehpad, USLD, centres d’accueil de jour et résidences-autonomie
● la SAE 2019 pour les places dans des services d’HAD et de SSR accueillant des
personnes âgées en perte d’autonomie
● la base de Nova 2019 pour identifier le personnel en mode prestataire des SAAD et Spasad pour l’activité d’assistance aux personnes âgées
● le Système national des données de santé (SNDS) pour identifier les AIS d’infirmières libérales et en centres de santé
● les Déclarations annuelles des données sociales (DADS) 2019 pour identifier l’activité d’aide à domicile en emploi direct ou mandataire

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Partenaire

Ce rapport est le fruit d’un contrat de recherche financé par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques.

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