Note IPP n°27 - Avril 2017

Bilan du quinquennat 2012-2017 : les finances publiques

Note IPP n°27

Avril 2017

Auteurs : Antoine Bozio, Sophie Cottet et Marion Monnet

Contacts : antoine.bozio@ipp.eu, sophie.cottet@ipp.eu, marion.monnet@ipp.eu

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logo-pdf-minBilan du quinquennat 2012-2017 : les finances publiques

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Résumé :

La maîtrise du déficit public était clairement affichée comme l’une des priorités du candidat François Hollande lors de sa campagne présidentielle de 2012. Il prévoyait de faire passer le déficit public en dessous de la barre des 3 % dès 2013, puis d’atteindre l’équilibre budgétaire en 2017. Or, le déficit réalisé s’avère être au-dessus de ces prévisions, en partie parce que la stratégie de réduction du déficit reposait sur des hypothèses de croissance qui ne se sont pas matérialisées. Si le redressement des finances publiques a été plus lent qu’anticipé, les différentes mesures adoptées au cours de la période 2012-2017 ont toutefois significativement contribué à la réduction du déficit, qui se concentre essentiellement sur les deux premières années du quinquennat avec d’importantes hausses des prélèvements obligatoires. Les mesures relatives aux prélèvements obligatoires n’avaient pas cependant pour unique objectif de réduire le déficit. Des réductions de prélèvements obligatoires ont également été adoptées en faveur de l’emploi et de la compétitivité, ou encore de l’environnement. Les mesures relatives aux dépenses publiques sont en revanche beaucoup plus difficiles à retracer et les montants impliqués sont bien plus modestes. Enfin, la baisse des dépenses de l’État est attribuable en grande partie à une diminution de la charge de la dette.

Points clés :

  • La stratégie de réduction du déficit au cours du quinquennat de F. Hollande reposait en grande partie sur des hypothèses de croissance qui ne se sont pas réalisées. Ce phénomène explique la moitié de l’écart entre la trajectoire annoncée et le déficit constaté.
  • La réduction du déficit public observée entre 2012 et 2017 provient majoritairement de la hausse des prélèvements obligatoires en début de mandat. Toutefois, 36 % de cette hausse des recettes fiscales est imputable aux mesures prises sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
  • La baisse des dépenses de l’État central est en grande partie attribuable à une diminution de la charge de la dette au cours de la période 2012-2017.
  • Les différents documents budgétaires, qui relèvent de la gouvernance partagée des dépenses publiques entre le gouvernement et les divers organismes de sécurité sociale, ne permettent pas de mener une analyse fine de l’évolution des différentes composantes de la dépense publique. Ce manque de lisibilité plaide pour une refonte de la gouvernance des finances publiques.

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