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Le système français de retraite fait dépendre l’âge de départ de la durée de carrière : est-ce justifié ?

un homme regarde son reflet dans le miroir et le miroir lui renvoie l'image de lui même plus jeune (travaillant sur un chantier)

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L’IPP rend publique ce jour une nouvelle note du pôle retraites signée Patrick Aubert.
Cette note fait directement suite à un travail du même auteur réalisé pour la DREES et publié sous la forme du Dossier de la DREES numéro 125: « Trente ans de réformes abaissant l’âge de départ à la retraite à taux plein : quelles conséquences sur les inégalités de durée de retraite ? »

Sur la base d’un travail statistique approfondi et inédit, Patrick Aubert mesure l’espérance de vie des retraité·e·s à l’âge de départ à la retraite à taux plein, afin de vérifier si les assurés à qui le système octroie le taux plein plus tôt sont effectivement ceux dont l’espérance de vie est la plus basse.

Les résultats l’amènent à interroger l’un des concepts centraux de notre système de retraites selon lequel la durée de carrière conditionne l’âge de départ à taux plein, reposant sur l’idée que cette condition favorise les personnes ayant commencé à travailler tôt, supposées correspondre aux personnes les plus précaires.

Patrick Aubert revient en détail sur les différentes évolutions législatives depuis 1945 ainsi que sur les divers mécanismes à l’oeuvre et la manière dont ils impactent différemment les assuré·e·s.

En conclusion de la note, l’auteur propose de moduler la durée légale d’une carrière complète en fonction de l’âge au moment du départ à la retraite, de façon à tenir compte du fait que, si un assuré part plus tard et bénéficie par conséquent d’une durée de retraite plus courte, la durée qui lui est demandée pour considérer sa carrière comme « complète » devrait elle aussi être plus courte.

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