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(Résultats) Analyse macroéconomique – L’impact de la crise et des mesures budgétaires 2020-2021

Dans le cadre de la conférence en ligne du 16 novembre 2020, le CEPREMAP, co-organisateur de l’événement avec l’Institut des politiques publiques (PSE/GENES), présente son analyse macroéconomique de l’impact de la crise et des mesures budgétaires 2020-2021.

Les autres résultats détaillés par l’IPP sont également disponibles sur ce site : l’impact sur les entreprises (par L. Bach, N. Ghio, A.Guillouzouic et C. Malgouyres) et l’impact sur les ménages (par B. Fabre, C. Lallemand et P. Dutronc-Postel).


Analyse macroéconomique

Le choc de la crise est considérable sur l’économie française, et son ampleur est encore aujourd’hui incertaine. Avec l’aide de données de mobilité à haute fréquence, nous estimons le choc du deuxième confinement entre un tiers et deux-tiers du choc du premier confinement, impliquant une perte d’activité entre -10 % et -20 % par rapport à la normale en novembre. Avec un acquis de croissance à -8,3 % sur les trois premiers trimestres de 2020, l’incertitude pour 2020 se situe entre un scénario optimiste à -8,6% avec un deuxième confinement limitant la perte à 10 % et un rebond en décembre, et un scénario plus pessimiste à -11 %, avec un deuxième confinement engendrant une baisse d’activité de -20 % en novembre et décembre. L’incertitude pour 2020 est donc de l’ordre de 2,4 % points de PIB.

Les mesures d’aides d’urgence en 2020 ont permis d’amortir le choc pour les entreprises et les ménages au prix d’une hausse de la dette publique qui est rendue possible par des taux d’intérêt bas et l’intervention de la banque centrale. Les mesures du plan de relance, dont la finalité est radicalement différente des mesures d’urgence, méritent plus de discussion. Selon les estimations du gouvernement, les investissements publics n’ont pas d’effet sur le PIB en niveau à moyen-terme et c’est surtout la baisse des impôts de production qui permet de rehausser l’activité à cet horizon. Ce dernier point semble d’autant plus optimiste que le financement pérenne de ces baisses n’a pas été pris en compte.


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